Logan Revenders

« Mes patients sont mon trésor le plus cher~ »

Je ne suis pas un "dépressif" comme le diraient les ados mais je ne suis pas spécialement expressif c'est tout, si quelqu'un m'impressionne ou me fait ne serait-ce que changer mon expression habituelle c'est que ça doit être "un gros morceau". Mon manque d'expression ne trompe pas ma franchise, je dis ce que je pense et je ne sais pas mentir, ou plutôt je n'essaye pas de le faire sachant déjà que la tentative échouera. Quand on me parle ou m'explique quelque chose je développe comme un tique, je dessine des cercles invisibles sur mon bureau, cela me donne une certaine concentration. J'aime beaucoup chacun de mes patients et j'essaye de passer le plus de temps possible avec eux. Même si il m'arrive de m'isoler dans mon bureau je viens toujours passer du temps avec mes patients au moins une fois dans la journée. J'ai peut-être l'air un peu froid aux premiers abords mais au fond je suis gentil et je m'inquiète pour les gens qui me sont chers. Quand j'ai besoin de réfléchir mais que je ne veux pas que les autres comprennent ce que je fais je me mets à fumer faisant croire que je m'occupe à cette activité plutôt qu'autre chose.  

Bonne journée de cours aujourd'hui même si je commençais à sentir que le temps se dégradait.
Faute à moi en même temps je suis resté travailler à la bibliothèque jusqu'à la fermeture et à présent il faisait nuit noir seul les lampadaire près du grand pont sur lequel je marchais pouvaient éclairer ma route. Une soirée assez calme comme d'habi-...oh non , pas cette fois, j'entends comme du bruit pas loin. J'aperçus alors plusieurs voitures réunies en demis-cercle vers le bord du pont. Je m'approchais un peu, il y avait 5 voitures de police et 2 d'ambulances. Les hommes en bleu pointaient leurs armes sur une femme, oui une femme, elle se tenait sur le bord du pont ne répondant à aucune question ou affirmation des flics ou des médecins. J'entendais des " Arrêtez-là!" et des " Cette femme est folle ! Il faut la ramener à l'hôpital au plus vite!"
J'eus un dé-clique lançant mon sac et ma veste de côté. Je m'approchais encore et encore sans pour autant perdre ma discrétion. M'infiltrant derrière les dis "poulets" j'attrapais la femme par la taille la tirant en arrière. Elle  criaient se débattant et me lançant des menaces terribles. J'avais du mal à la tenir mais je continuais de reculer tenant toujours sa taille lui chuchotant des mots pour la rassurer. Je la tirais de côté pour qu'elle puisse s'asseoir je lui pris gentiment la main et lui dis :

- Es-ce que tu vas bien ? J'ai eus très peur pour toi tu sais.

Elle sembla s'être calmée et serra un peu ma main puis me répondit posément :

- Pourrrquoua tou t'inquietté pour moua ? Tou né mé conné même pas pourrtant ?

Je souris, elle avait un accent étrange, un peu pakistanais sûrement, je lui tapotais l'épaule l'aidant à se relever et répondis :

-Je n'ai pas besoin de te connaître pour m'inquiéter, tu me semblais en danger alors j'ai voulu t'aider.

La jeune femme me sourit puis se dirigea vers les médecins. elle s'excusa auprès d'eux pour les troubles qu'elle a commit sans laisser d'explication à son acte. Les voitures de polices partirent peu à peu, leur chef étant venu me remercier de l'aide que j'ai apporté. La femme revint un peu vers moi puis me fit un câlin :

- Merrrci pétit dé toon aide , ye mé sens miyeu désapésent , ye pé té laissé moon noum ?

Je hochais la tête riant un peu, je ne peux pas penser que cette femme a faillit se suicider il y a 30 minutes. Souriante elle me demanda en même temps :

- Ye souis Aloenna et toua pétit ?
- Je suis Logan et j'espère qu'on pourra se revoir un jour Aloenna.
- Tou a oune vré doon pourr calmé les persounes Lôgaan, tou dévré essayé d'enn fér quelqué choose.

Après ces paroles toujours accentuées elle me fit signe de la main avant de monter dans l'ambulance et partir.

Un vrai don dit-elle..?